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Traité des noms divins
§ 32.
— An mal n'attribuons donc qu'une existence accidentelle, d'origine étrangère et n'ayant pas son principe propre en soi-même. Lorsqu'il apparaît, il semble légitime, puisqu'il est fait en vue d'un bien. En fait, il n'en est pas moins illégitime, puis que l'on prend pour bon ce qui n'est pas bon. Nous l'avons montré déjà, ce que l'on désire est tout autre chose alors que ce qu'on réalise. Agir mal, c'est donc sortir de la bonne voie, contredire à sa véritable intention, à sa nature, à sa cause, à son principe, à sa fin, à sa définition, à sa volonté, enfin à sa substance même. Ainsi le mal est privation, défaillance, faiblesse, disharmonie, erreur, irréflexion, absence de beauté, de vie, d'intelligence, de raison, de finalité, de stabilité; il est sans cause, indéfini, stérile, paresseux, débile, irrégulier, dissemblable, infini, obscur, privé d'essence, et par lui-même il ne possède jamais d'être nulle part ni d'aucune façon.
Mais comment se fait-il alors que le mal puisse agir en quelque manière? Il agit par son mélange avec le Bien, car ce qui est dénué de tout bien ne possède ni être ni puissance. Si le Bien est cela précisé ment qui existe,qui veut, qui possède la puissance et l'efficace, comment attribuer aucune puissance à ce qui s'oppose au Bien, à ce qui manque par conséquent d'essence, de vouloir, de puissance et d'acte? Une réalité mauvaise ne l'est jamais totalement, à tous les égards et partout, et en restant identique à soi- même. C'est, par exemple, un ni pour un démon d'agir contre cette intelligence qui lui appartient et qui a reçu la forme du 3ien, pour l'âme de contredire la raison, pour le corps d'opérer contre nature.
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Schriften über "Göttliche Namen" (BKV)
§ 32.
Dem Bösen muß man das Sein als ein zufälliges (per accidens), wegen eines andern Dinges, und nicht als ein aus einem eigenen Prinzip gegebenes Sein zuschreiben. Es scheint folglich, wenn es eintritt, recht zu sein, weil es um des Guten willen auftritt, in Wirklichkeit aber S. 96 ist es nicht recht, weil wir eben das Nichtgute für ein Gutes halten. Es ist gezeigt worden, daß der Gegenstand des Begehrens ein anderer ist als das tatsächlich Eintretende. Das Böse steht also im Widerspruch mit dem (rechten) Weg, mit dem Zweck, mit der Natur, mit der Ursache; mit dem Prinzip, mit dem Ende, mit dem Ziel, mit dem Wollen, mit der Subsistenz. Das Böse ist also Privation, Defekt, Schwäche, Disproportion, Verfehlung, Ziellosigkeit, Unschönes, Lebloses, Geistloses, Sinnloses, Unvollkommenes, Unstetes, Unursächliches, Unbestimmtes, Unfruchtbares, Träges, Schwaches, Ungeordnetes, Ungesetzliches, Unbegrenztes, Lichtloses, Wesenloses, das in keiner Weise und nirgends und gar nichts Seiende.
Wie soll aber überhaupt das Böse dadurch, daß es mit dem Guten vermischt ist, etwas vermögen? Denn was vollständig des Guten unteilhaftig ist, hat kein Sein und kein Können. Wenn das Gute dagegen ein Seiendes, ein Gegenstand des Wollens, mit Macht und Wirksamkeit ausgestattet ist, wie wird dann das Gegenteil des Guten etwas vermögen, da es doch keine Wesenheit, kein Wollen, kein Vermögen, keine Wirksamkeit besitzt? Ein und dasselbe ist nicht in aller Weise in ein und derselben Beziehung für alles und in jeder Hinsicht böse. Für den Dämon besteht das Übel darin, daß er im Widerspruch mit dem gutgestalteten Geiste steht, für die Seele im Widerspruch mit der Vernunft, für den Körper im Widerspruch mit der Natur.