15.
« Quel est l’homme sage, qui observera ces merveilles, et qui comprendra les miséricordes du Seigneur1? » Voyez cette fin du psaume : « Où est le sage? Il observera ces merveilles ». Et qu’observera cet homme sage? C’est-à-dire qu’il l’observe, s’il est vraiment pauvre; oui, s’il n’est point riche, ou plutôt s’il n’est point orgueilleux-, s’il n’est point enflé de vanité, il observe ces merveilles. Pourquoi les observera-t-il ? « Parce qu’il u comprendra les divines miséricordes » ; non point ses propres mérites, non point ses propres forces, non point sa propre puissance; mais « les miséricordes du Seigneur », qui a remis dans la voie droite et nourri celui qui errait, et qui avait faim; qui a délié et délivré celui qui luttait contre les assauts du péché, et qu’enchaînaient les liens de ses habitudes; qui a envoyé son Verbe comme un remède salutaire pour guérir celui à qui le Verbe de Dieu n’inspirait que du dégoût, et qui mourait en quelque sorte d’ennui; qui a calmé le flot et conduit au port celui que menaçaient les tempêtes et les coups des orages; qui l’a établi au milieu de son peuple, où il donne la grâce aux humbles, et non point où il résiste aux superbes; qui a fait qu’il fût à lui, afin qu’il se multipliât cri demeurant à l’intérieur, et non point qu’il sortît dehors pour être réduit à rien. Voilà ce que découvrent les justes , et ce qui les comble de joie. « Toute iniquité fermera la bouche », et tout homme « sage observera ces merveilles ». Comment les observer? Par l’humilité qui fera comprendre les merveilles du Seigneur : partout, en effets nous avons répété: « Qu’ils confessent au Seigneur ses miséricordes, et ses merveilles envers les enfants des hommes ».
Id. 43. ↩
