20.
Après cette argumentation à laquelle vous avez tort d'attribuer quelque valeur, vous revenez à votre accusation favorite, et vous ajoutez : «Ce n'est point par des syllogismes, mais par l'autorité des Ecritures, que l'on doit prouver que les enfants, issus de l'union des sexes, sont l'oeuvre même de Dieu ». Mais celui qui nierait cette vérité, resterait-il chrétien? Nous la confessons sans hésiter, nous la proclamons avec joie; mais comme elle est entre nous l'objet d'une controverse, vous faites des efforts inouïs pour la prouver par le témoignage des Ecritures ; efforts inutiles dont le seul résultat est, non pas de nous répondre, mais de grossir votre volume. Toutefois je relève cette observation que vous vous permettez: «Pour exprimer la foi des oeuvres, le Prophète a couru le danger de blesser la pudeur, puisqu'il a dit: Ils seront deux dans une seule chair1 » ; ces paroles auraient dû vous apprendre que rien dans les oeuvres de Dieu n'aurait blessé la pudeur, sans cette faute antérieure qui a réduit la nature humaine à rougir de son état de dégénération.
Gen. II, 24. ↩
