59.
«Avant le péché », dites-vous, «si Dieu a posé le principe de l'existence des hommes, et le démon, le principe des mouvements de la concupiscence dans les parents, on doit, sans hésiter, attribuer la sainteté aux enfants qui naissent, et la faute aux parents qui engendrent». Que parlez-vous de «commotions dans les parents ? » S'ils s'unissent avec une volonté pieuse et dans le désir d'avoir des enfants, cette union a été voulue par Dieu lui-même; s'il s'agit des troubles passionnés sur lesquels la volonté n'a directement aucun empire, c'est là le fruit de la blessure faite à la nature par la prévarication dont le démon s'est fait l'instigateur. J'ai donc eu raison de dire : «La génération se serait faite dans ce corps de vie en dehors de toute atteinte de cette maladie, sans laquelle il n'y a plus de génération possible dans ce corps de mort1».
Du Mariage et de la Concupiscence, liv. I, chap. I. ↩
