CHAPITRE VIII.
7. Dans cette phrase : « Noë fit sortir un corbeau, pour voir si les eaux s'étaient retirées ; et le corbeau, étant sorti, ne revint plus, jusqu'à ce que la terre fut entièrement sèche, » on voit une locution qui revient fréquemment dans l'Écriture, et qu'il est bon de signaler dès maintenant: en disant que le corbeau ne revint plus jusqu'à ce que la terre fut entièrement sèche, l'écrivain sacré ne veut pas donner à entendre, qu'il soit revenu dans la suite.
9. Ces paroles: Et extendit manum suam, accepit eam et induxit eam ad semetipsum in arcam 1, renferment une locution qui me parait venir de l'hébreu ; car elle est très-familière aussi à la langue des Carthaginois, qui a des caractères de ressemblance très-nombreux avec la langue hébraïque. Il suffisait de dire: Et extendit manum, sans ajouter suam. Faisons la même remarquer sur cette phrase, que nous trouvons quelques lignes plus loin: Habebat olivoe folio, surculum in ore suo 2.
12. Et non apposuit reverti ad eum amplius 3; cette locution est très-usitée dans l'Écriture. 21. Cette phrase : Et non adjiciam adhuc maledicere super terram 4, présente une locution semblable à la précédente : Et non apposuit reverti, ad eum.
Ibid. Même remarque sur cette autre phrase: Et non adjiciam percutere omnem carnem vivam 5.
Il étendit la main vers la colombe, la prit, et la remit avec lui dans l'archer. ↩
La colombe portait dans son bec un rameau d'olivier chargé de feuilles. (v. 11.) ↩
Et elle ne revint plus à lui. ↩
Je ne frapperai. plus la terre de malédiction. ↩
Je n'exterminerai plus les créatures vivantes et animées. ↩
