16.
« Ne me repoussez point de votre présence ». Détournez vos regards de mes péchés, mais ne m’éloignez pas de votre présence. Il redoute le regard de Dieu, et néanmoins il invoque ce regard. « Ne m’éloignez pas de votre présence, et ne retirez pas de moi votre Esprit-Saint1 ». Car le Saint-Esprit est dans celui qui avoue ses fautes. Que votre péché vous déplaise, c’est là un don de l’Esprit-Saint. Le mal plaît à l’esprit impur, il déplaît à l’esprit de sainteté: et quoique, d’une part, tu demandes encore pardon à Dieu, néanmoins comme d’autre part tu as en aversion le mal que tu as fait, lu es uni à Dieu, puisque tu hais ce qu’il hait. Ainsi, vous voilà deux contre la fièvre, le médecin et toi. Mais comme il n’est pas au pouvoir de l’homme d’avouer et de punir par lui-même son péché, quiconque s’irrite contre soi-même et se prend à dégoût, ne le fait que par un don de l’Esprit-Saint. Aussi le Prophète ne dit point: Donnez-moi votre Esprit-Saint, mais: « Ne le retirez pas de moi. Ne retirez pas de moi votre Esprit-Saint ».
Ps. L, 13. ↩
