21.
« Si vous aviez voulu des sacrifices, je vous en aurais offert1 ». Au temps de David on offrait à Dieu des animaux en sacrifice, mais il voyait les temps à venir. N’est-ce point nous que nous reconnaissons dans ces paroles? Ces sacrifices étaient des symboles qui annonçaient l’unique sacrifice du salut. Dieu ne nous a donc pas abandonnés sans nous laisser un sacrifice que nous puissions lui offrir. Ecoute le Prophète soucieux de son péché, et cherchant à obtenir le pardon du crime qu’il a commis: « Si vous eussiez voulu des sacrifices », dit-il, « je vous en aurais offert. Mais les holocaustes ne vous sont point agréables2 ». N’aurons-nous donc rien à offrir? Nous présenterons-nous ainsi devant Dieu? Comment alors l’apaiser? Eh bien ! offre à Dieu, tu as en toi de quoi lui offrir. Ne va pas au loin chercher de l’encens; mais dis: «En moi, Seigneur, sont les vœux que je vous présenterai, les louanges que je vous offrirai3». Ne cherche point un animal pour l’égorger, tu as en toi de quoi immoler à Dieu. « Le sacrifice que veut le Seigneur est une âme brisée, et Dieu ne dédaigne pas un coeur contrit et humilié4». Le taureau, le bouc, le bélier, il les dédaigne; ce n’est plus le moment de les offrir. On les offrait quand ils étaient des symboles, des promesses; mais la promesse a dû disparaître devant l’objet lui-même. « Dieu donc ne rejette pas un coeur contrit et humilié ». Dieu est élevé, tu le sais: si tu t’élèves, il s’éloignera de toi; si tu t’abaisses, il s’en approchera.
