1.
Lorsque nous sommes sur le point d’entrer dans une maison, nous portons nos regards sur le frontispice, afin d’y lire le nom de celui qui l’habite et de celui à qui elle appartient; par là, nous évitons de pénétrer mal à propos où il ne faut pas, et de nous tenir par timidité en dehors d’une maison où nous pourrions entrer. De même qu’au portail de cette habitation se trouve cette inscription : Cet immeuble appartient à tel ou tel propriétaire, ainsi lisons-nous en tête de ce psaume le titre suivant: « Pour la fin; pour le peu ple qui s’est éloigné des saints; à David, pour l’inscription du titre, lorsque les étrangers le prirent dans Geth ». Voyons quel est ce peuple qui s’est éloigné des saints, pour l’inscription du titre. Ce psaume a trait à David, et, vous le savez déjà, ce nom doit être entendu dans un sens spirituel, car il est, à vrai dire, question ici de celui-là seul dont l’Apôtre a dit: « Le Christ est la fin de la loi pour la justification de ceux qui croient1». Aussi, quand tu lis: « Pour la fin », porte tes regards vers le Christ, dans la crainte de t’arrêter en chemin et de ne point parvenir au but. Car n’importe où tu t’arrêtes, si tu ne t’es pas encore élevé jusqu’au Christ, la sainte Ecriture ne te dit rien autre chose que ceci : Marche! car, dans l’endroit où tu es, la sécurité te se trouve pas encore. Il est un lieu où l’on peut s’établir en toute sûreté; il est une pierre sur laquelle s’élève une maison solide qui n’a rien à craindre ni de la pluie, ni de la tempête. Les fleuves ont rompu leurs digues, et leurs eaux furieuses sont venues la battre en brèche, et elle ne s’est pas écroulée, parce qu’elle était bâtie sur la pierre2 ; et cette pierre, c’était le Christ3. C’est le Christ qui est désigné sous le nom de David, car il a été dit de lui : « Il est né, selon la chair, de la race de David4 ».
