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« Ecoute, mon peuple, et je te parlerai1». Voyez qu’il ne se tait pas maintenant, si vous prêtez l’oreille, celui qui doit venir et qui ne se taira point. «Ecoute, ô mon peuple, et je te parlerai » . Car si tu n’écoutes, je ne parlerai point. « Ecoute, et je te parlerai ». Si tu n’écoutes, je parlerai, mais non pour toi. Quand donc te parierai-je? quand tu écouteras. Quand écouteras-tu? Quand tu seras mon peuple. « Ecoute, ô toi qui es mon peuple ». Tu n’écoutes pas, si tu es un peuple étranger. « Ecoute, ô mon peuple, et je te parlerai. Israël, je te rendrai témoignage ». Ecoute, Israël, écoute ô mon peuple. Israël est un nom choisi: « On ne t’appellera plus Jacob, est-il dit, Israël sera ton nom2» - Ecoute donc comme Israël, comme celui qui voit Dieu; pas encore face à face, mais par la foi. Car Israël signifie celui qui voit Dieu. « Qu’il entende, celui qui a des oreilles pour entendre3, et qu’il voie, celui qui a des yeux pour voir. Ecoute, Israël, et je te rendrai témoignage ». Celui qui disait plus haut : « Mon peuple », dit ensuite : «Israël »; et après avoir dit: « Je te parlerai », il dit: « Je te rendrai témoignage » .Que dira donc à son peuple celui qui est le Seigneur notre Dieu? Quel témoignage rendra-t-il à son Israël? Ecoutons: « Moi Dieu, je suis ton « Dieu ». Je suis Dieu et suis ton Dieu. Qu’est-ce à dire : « Je suis ton Dieu? » C’est-ce qui fut dit à Moïse : « Je suis celui qui suis4 ». Qu’est-ce à dire encore: « Je suis ton Dieu ? »Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. Je suis Dieu et je suis ton Dieu. Et quand même je ne serais pas ton Dieu, je suis Dieu. Je suis Dieu pour mon bonheur, et ce serait ton malheur si je n’étais pas ton Dieu. Car à vrai dire, cette parole : « Je suis ton Dieu», ne s’adresse qu’à celui que Dieu traite plus familièrement, qu’il regarde comme son serviteur fidèle, comme son bien. « Moi Dieu, je suis ton Dieu ». Que veux-tu de plus? Voudrais-tu demander à Dieu qu’il te récompense, qu’il te donne quelque bien qui t’appartiendrait en propre? Ce Dieu qui te le donnerait se donne lui-même à toi. Y a-t-il rien de plus riche ? Tu voulais un don, tu as le donateur. «Moi Dieu, je suis ton Dieu».
