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Or, ces questions, ces assertions vivement débattues de part et d'autre jetaient le trouble dans la conscience trop faible d'un grand nombre de nos frères. Pressé par l'ardente charité que la grâce de Jésus-Christ nous inspire pour l'Eglise, désireux de répondre aux voeux de l'évêque Marcellin, de bienheureuse femme, qui chaque jour était témoin de ces discussions acerbes et me consultait par lettres, je crus devoir traiter quelques-unes de ces questions et surtout celle du baptême des enfants. Vous n'avez pas oublié que sur vos ordres j'ai"dû traiter de nouveau cette question dans la basilique des anciens. Portant dans mes mains la lettre du glorieux martyr Cyprien, j'ai cité de cette lettre de nombreux- passages que j'ai ensuite commentés. Enfin, puissamment aidé, par vos prières, je n'ai rien négligé pour dissiper les ténèbres et arracher aux séductions de l'erreur tous ceux qui étaient imbus de ces doctrines que le procès a solennellement condamnées. N'essayait-on pas de persuader à quelques-uns de nos frères que, en refusant d'accepter ces doctrines, ils s'exposaient aux anathèmes des églises orientales? Et voici que quatorze évêques de cette église orientale, dans les lieux mêmes que le Sauveur a sillonnés de ses pas, ont menacé Pélage de lui refuser l'absolution, s'il ne condamnait pas ces doctrines, comme contraires à la foi catholique. S'il a été absous, c'est donc parce qu'il les a .anathématisées. Ces doctrines sont donc condamnées; du reste,,je le prouverai plus clairement et plus abondamment encore dans la suite de cet ouvrage.
