6.
Dans le chapitre que nous citons, Pélage avait dit : « Tous sont régis par leur volonté propre, et chacun est abandonné à son propre désir ». Aussitôt il emprunte à l'Ecriture des témoignages qui prouvent clairement que l'homme né doit pas être abandonné à sa propre direction. Salomon, inspiré par la sagesse, a dit de lui-même : « Je ne suis moi-même qu'un simple mortel, semblable à tous les autres, et formé, comme le premier homme, du limon de la terre ». L'écrivain sacré consacre un chapitre au développement de cette pensée, puis il termine en disant : « L'entrée dans la vie est la même pour tous ;même est aussi leur sortie : voilà pourquoi j'ai désiré, et le sens m'a été donné; j'ai prié, et l'Esprit de sagesse est descendu en moi1 ». Il est clair qu'à la vue de sa misère et de sa fragilité, il n'ose s'abandonner à sa propre direction. Il a donc désiré et il lui a été donné ce sens dont l'Apôtre dit: « Pour nous, nous avons le sens du Seigneur2 » ; il a prié, et l'Esprit de sagesse est descendu en lui. C'est par cet Esprit, et non par les forces de leur volonté propre, que sont conduits et gouvernés ceux qui sont les enfants de Dieu.
