CHAPITRE LXV. SAINT JÉRÔME.
78. L'auteur cite de même quelques paroles de Jérôme, ce prêtre vénérable, tirées de son commentaire sur ces paroles de l'Evangile « Bienheureux ceux qui ont le coeur pur, parce qu'ils verront Dieu ». « Ces hommes », dit Jérôme, « ce sont ceux à qui la conscience ne reproche aucun péché » ; il ajoute: « On reconnaît celui qui est pur à la pureté de son coeur, car le temple de Dieu ne peut être souillé1 ». Or, pour arriver à cette perfection dans laquelle nous pourrons voir Dieu par un coeur pur, si nous avons besoin de faire effort, de travailler, de prier, d'implorer, nous avons besoin surtout de la grâce de Jésus-Christ Notre-Seigneur. Le même prêtre Jérôme dit ailleurs : « Dieu, en nous créant, nous a doués du libre arbitre et « nous ne sommes entraînés nécessairement « ni au vice ni à la vertu; car là où il y a nécessité, il n'y a pas lieu d'obtenir la récompense2 ». Est-il donc un seul catholique qui ne reconnaisse cette vérité, ne l'embrasse de tout coeur et n'admette que c'est dans ces conditions que la nature humaine a été créée ? Quand nous faisons le bien, nous ne subissons le joug d'aucune nécessité, puisqu'alors nous jouissons de toute la liberté de la charité.
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