Chapitre CXIII.
Le sbarabied Aschod était inquiet et tourmenté de son triste et éternel esclavage. Ne se rappelant plus le méchant tyran Youssouf, et se livrant à l'instabilité de son cœur, il était toujours le serviteur des mauvais conseils, et restait tranquille parce qu'il avait sa retraite assurée par la route du Vasbouragan. Ensuite la grande et pieuse princesse, mère du sbarabied, et ses deux sœurs, qui étaient du côté de Nakhidchévan, furent envoyées en Perse, vers l’Azerbaïdjan, et placées en prison pour servir d'otages. Au bout de quelques jours, le sbarabied Aschod fut invité à se rendre promptement à la cour ; il se mit immédiatement en route avec ses compagnons ; il fut reçu magnifiquement ; on lui donna une somme d'argent très considérable, et on lui fit de grands présents.
