Chapitre CLXXXV.
Vers ce temps je me rendis auprès de l'illustre rejeton des rois, Aschod ; je restai à sa cour depuis Tété jusqu'à l'automne, et je m'y occupai de diverses choses. Je reçus du roi de grandes marques d'amitié ; je fus l'objet des égards les plus prévenants, les plus gracieux, et il me fournit libéralement ce qui m'était nécessaire. Je pris ensuite congé d'Aschod, et j'allai auprès du roi des Arméniens, Gagig, d'après la demande qu'il m'en avait faite, parce que le palais des patriarches, les bourgs et les fermes étaient tous sous sa domination, et que, sans lui, nous aurions été comme des sauvages qui n'ont pas d'habitations. Il ne fallait pas qu'il en fit ainsi, à cause des besoins de l'église métropolitaine auxquels nous avions à satisfaire, et du service spirituel que nous avions à entretenir pour pouvoir ramener la nouvelle Sion de sa captivité ; car alors la stupeur et l'abattement le plus complet s'étaient emparés de l'esprit et des bras de tous les combattants.
