Chapitre LXXI.
Trois jours après, l'osdigan, semblable à une chaudière bouillante, avait son méchant esprit dans la plus brûlante fermentation ; il se mit en marche, et il alla vers un fort nommé Erendchag (Erndchak) peur enlever, détruire, (aire périr et dévaster, parce que dans ce fort s'étaient réfugiés les pieuses princesses, la mère du grand ischkhan de Siounie (Siounik'h), Sempad, sa femme, sœur de Gagig, et la femme d'Isaac (Sahak), sœur de Sempad, avec d'autres femmes et des hommes illustres et distingués. Il prit avec lui et fit conduire le roi Sempad chargé de fers ; ensuite il assiégea Erendchag ; il bloqua étroitement la place, après avoir livré de grands et terribles combats aux assiégés ; et sans leur donner aucun relâche, sans prendre aucun repos, il ne cessa de faire devant le fort un extrême carnage.
