Chapitre LXXVIII.
La mère de l'ischkhan de Siounie, sa pieuse épouse, avec son jeune enfant à la mamelle, et l'époque de son frère Isaac (Sahak), seigneur de Siounie ; trois femmes illustres, pieuses et prudentes, furent prises dans le fort. On les emmena prisonnières, et on les garda très étroitement dons la ville de Tovin, où on leur fit éprouver beaucoup de vexations pt de tourments, comme si on ignorait qu'elles étaient des princesses, ou comme si on les prenait pour des servantes, elles qui auparavant étaient honorées et traitées avec respect sur leurs trônes. Aujourd'hui elles sont accablées de chagrins et privées de tous les honneurs, parce qu'on leur a enlevé leurs trésors, leurs ornements et leurs superbes palais. Elles versent des pleurs et poussent beaucoup de lamentations et de gémissements en se rappelant les magnificences de leurs habitations royales.
